Retour en arrière. L’année dernière. Juin. Ma vie. Un mur. A son pied. Pris au piège. Aucune issue. Pour avancer, demi-tour. Refaire ce long chemin. Tomber à nouveau, se relever. Pas seul. Elle était là…

Ma femme de ménage. Comme je l’appelle. La remueuse. Celle qui m’écoutant, me permet de remettre de l’ordre. Au loin mes idées noires, aux oubliettes mes envies d’absence pour toujours. Choisir d’entrevoir la lumière. Mon passé revisité. Comprendre, mettre en sens. Mettre en mots. Encore et encore. Trouver ma direction.

Toucher le fond de la piscine. Sans pull marine. A nu, émotions brutes. Me faire mal. Expérimenter la souffrance dans ce qu’elle a de plus beau. De plus dur. Pour revenir en douceur. Apprécier la sérénité. Savoir pourquoi elle est appréciable.

Se plaindre. De séances en séances. Ne pas ressentir les effets. Quête Don Quichottesque. Penser ne rime pas avec réalité. Besoin de concrétude. Continuer. Parfois avec lassitude. En silence geindre. Pour mieux entendre mon espérance.

Me laisser surprendre. Des déclics. Un passé explicité à qui de droit. Des expériences nouvelles formatrices. Des haches de guerre enterrées. Des sentiments apaisés. Et une addition de petits riens. S’en apercevoir. Profiter de ce joli tout.

Arrêt sur image. Aujourd’hui. Encore prisonnier de moi-même. En conditionnelle. Le goût de la liberté. Être sur la bonne voie. Sur mon chemin. Celui que je trace. Celui dont je peux être fier. Pouvoir me redire que je reste le magicien de ma vie…

 

19 octobre 2011,23:30

Somnambule de mes jours. De ma vie. De notre amour. J’avance. Je me heurte. Des obstacles. Parfois les créer. Se faire mal. Les surmonter. Toujours.

Des flèches douloureuses. Les tiennes. Les miennes. Touchés mais pas encore coulés. Nos égos nous sombrent. Notre amour s’ombre. Éclipsé par la confiance…

Absente, éphémère. Rarement pleine. En moi, en toi… Nos passés, notre passé. Capharnaüm égotiste. Ma lutte contre moi. Ta lutte contre toi. Nos chutes.  A deux doigts de pardonner. Un peu plus de ne plus en souffrir. Marasme psychique. Dans le noir.

Pour mieux apprécier les lueurs. Baisser les armes. Sans défenses. Ressentir les évidences. S’attacher à ce qui nous relie. Oublier les combats. Qui brisent insouciance. Mordent l’existence. Retrouver le sens. Le goût de cette douce alchimie. Quand on s’aime…

Funambule de mes jours. De ma vie. De notre amour. J’avance. Je vacille. Le vide. Souvent y penser. Se faire peur. En équilibre. Encore.

 

16 août 2011,14:37

Un film. Une phrase. Une résonance. “La perfection n’est pas juste affaire de contrôle. Elle tient aussi au fait de savoir se lâcher, se surprendre soi-même afin de surprendre son auditoire, une vraie transcendance.”

Des mois. Sans mots. Pour me fuir. Etouffer mon insupportable. Me faire taire. Et comprendre…

DoOolididom… Mon reflet. En être prisonnier. Privé de ma liberté d’écrire. Enfermé par ma quête absolue de perfection. Chaque virgule pensée, chaque mot choisi, chaque titre réfléchi… Des heures… Des détails importants à mes yeux, mes yeux seulement. Pour ne jamais me satisfaire, parce que jamais parfait.  Perdre l’envie d’écrire.  Dans la lutte on oublie le plaisir. Dans la lutte perdre l’envie de vivre…

Me combattre. M’épuiser à ne pouvoir être celui que je désire. Qu’elle désire… Mon envie, la sienne ? Celle qui m’a fait me fait oublier qui je suis. Ne pas savoir qui je suis.

Me définir en fonction des Autres.  De leurs regards. Les interpréter. Me penser de leurs places. Tenter de plaire,  vouloir correspondre à leurs attentes. Que je fixe moi-même. Redouter un potentiel jugement, craindre de ne laisser transparaître une imperfection. Me perdre…

Ne plus accepter. Ne plus être le juge de moi-même. Ne plus être celui qui me persécute. Celui qui voulant devenir bien se fait du mal. Me satisfaire, me plaire. Me contenter de ce que je suis. En être fier. Je ne suis pas parfait mais je suis…

Ecrire et ne pas avoir tout maîtriser. Pour me rassurer. Je ne peux pas tout contrôler. Je n’en ai pas la force, plus la volonté. Finir. Ne pas relire. M’entendre me dire ce n’est pas parfait. Publier…

 

20 juin 2011,23:08