J’aurais pu vous dire qu’il m’est difficile d’écrire tant je passe par des émotions différentes. Du simple plaisir à la grande mélancolie, de la contrariété à la satisfaction…parfois même jusqu’à la surprise…

J’aurais pu vous raconter mon dernier pincement au coeur. La résiliation de l’assurance de l’appartement. Et sur l’écran un nom bien connu encore rattaché à mon dossier. Peux-t-on l’effacer ? Pas de problème, alors on va faire “supprimer le lien”, voilà c’est bon. En dix secondes, elle venait d’anéantir plus de quatre ans de vie commune. Une certaine douleur mais aussi le dénouement des derniers liens.

J’aurais pu vous exprimer ma nostalgie Noëllesque. La déception qu’il n’est pas le même panache que les précédents. La solitude ressentie pendant ce réveillon. Mais pas de regrets. Une fierté d’affronter ma vie, d’avoir choisi ce que je voulais qu’elle devienne.

J’aurais pu vous parler de nos éclats de rire en ville. Ma meilleure amie. Moi. Des sacs pleins les mains. Et les “pretty woman walking on the street…” fredonnés. Les sandwichs mangés en cachette. Les négociations et baisses de prix. Cette complicité évidente, ce plaisir d’être ensemble…

J’aurais pu vous décrire mes derniers jours en 2007, mes premières heures en 2008. Mais la magie ne s’explique pas, le destin ne se contrôle pas, tout ce qu’on vit ne s’écrit pas…

2 janvier 2008,23:39