Mon coeur crève. Blessé par vos flèches. Vous, tireurs de l’ombre, qui ne vous  rendez pas compte à quel point vous touchez votre cible.

Je saigne. Je saigne de moi. De vous. Muré dans ma forteresse, je me pense intouchable. Je suis sans défense. Pris au piège avec ce que je suis. Je souffre.

M’ouvrir. Je le tente. Vous en profitez sans le savoir. Je me sens proie. Jugé. Visé. Vous me faites mal. Vous me faites peur. Je ne vous fais plus confiance. Parce qu’aussi vous ne la méritez pas tous. Je ne suis pas prêt à me dévoiler, pas assez armé.

Je ne joue plus. De la blessure aux larmes. J’agonise. Dans un presque coma. Je veux m’oublier.

Ne tirez plus. Je vous laisse. Laissez-moi. Taisez-vous…mon coeur s’endort. Et plus que jamais rêve…

… De “toi”. D’un idéal. D’un toi lointain, d’un nous si proche. D’un nous possible. Que nous nous heurtions. Un choc de coeurs, un joli croisement. Entre un toi tendresse, un moi sauvage. Entre ta force et ma fragilité. Entre ce que je voudrais que tu sois et ce que je suis. Entre ce que je serais et ce que tu seras.

Je rêve de toi, toi qui n’est qu’un rêve. Je vis et je veux vivre. Revivre aussi. Comme un enfant, comme une première fois. J’ai envie d’être terrifié jusqu’au moment où tu me voleras un baiser…

Si tu existes, ouvre moi à la réalité. Si tu existes, mon coeur n’attend que de se réveiller. Si tu existes…

 

15 février 2008,1:16