3h45. Un mercredi, tout comme aujourd’hui. Vingt-huit ans auparavant. Ma naissance.

Depuis, d’autres naissances, des renaissances. Des deuils. En tout cas un joli chemin, avec ses cailloux, ses obstacles, ses ravins. Mais aussi et surtout des jolis moments, de belles rencontres, de vraies histoires humaines. Une vraie fierté d’être là où je suis. Sans la reconnaissance de mes pairs. Grâce à mes efforts. Grâce à vous qui m’entourez.

Vieillir ne me fait pas peur. Vieillir me fait plaisir. Je m’embellis. Je ne parle pas du contenant mais du contenu… Mes amis le savent j’attendais ce jour avec impatience. J’adore les chiffres pairs. Me voilà comblé : 28. Le compte est bon.

Pourtant. Paradoxale journée. Des appels. Des messages. Des cadeaux. Des soirées inoubliables. Tout le monde autour de moi. Non pas tout le monde… Ma souffrance. Mon manque. Le petit garçon que je suis toujours attend.

A force d’attendre, chaque année ce sont des larmes qui viennent. Chaque année, la déception. l’abandon. Chaque année je ne suis rien sans lui.

S’il te plait, appelle moi Papa….

9 avril 2008,18:48

Mon coeur crève. Blessé par vos flèches. Vous, tireurs de l’ombre, qui ne vous  rendez pas compte à quel point vous touchez votre cible.

Je saigne. Je saigne de moi. De vous. Muré dans ma forteresse, je me pense intouchable. Je suis sans défense. Pris au piège avec ce que je suis. Je souffre.

M’ouvrir. Je le tente. Vous en profitez sans le savoir. Je me sens proie. Jugé. Visé. Vous me faites mal. Vous me faites peur. Je ne vous fais plus confiance. Parce qu’aussi vous ne la méritez pas tous. Je ne suis pas prêt à me dévoiler, pas assez armé.

Je ne joue plus. De la blessure aux larmes. J’agonise. Dans un presque coma. Je veux m’oublier.

Ne tirez plus. Je vous laisse. Laissez-moi. Taisez-vous…mon coeur s’endort. Et plus que jamais rêve…

… De “toi”. D’un idéal. D’un toi lointain, d’un nous si proche. D’un nous possible. Que nous nous heurtions. Un choc de coeurs, un joli croisement. Entre un toi tendresse, un moi sauvage. Entre ta force et ma fragilité. Entre ce que je voudrais que tu sois et ce que je suis. Entre ce que je serais et ce que tu seras.

Je rêve de toi, toi qui n’est qu’un rêve. Je vis et je veux vivre. Revivre aussi. Comme un enfant, comme une première fois. J’ai envie d’être terrifié jusqu’au moment où tu me voleras un baiser…

Si tu existes, ouvre moi à la réalité. Si tu existes, mon coeur n’attend que de se réveiller. Si tu existes…

 

15 février 2008,1:16