Somnambule de mes jours. De ma vie. De notre amour. J’avance. Je me heurte. Des obstacles. Parfois les créer. Se faire mal. Les surmonter. Toujours.

Des flèches douloureuses. Les tiennes. Les miennes. Touchés mais pas encore coulés. Nos égos nous sombrent. Notre amour s’ombre. Éclipsé par la confiance…

Absente, éphémère. Rarement pleine. En moi, en toi… Nos passés, notre passé. Capharnaüm égotiste. Ma lutte contre moi. Ta lutte contre toi. Nos chutes.  A deux doigts de pardonner. Un peu plus de ne plus en souffrir. Marasme psychique. Dans le noir.

Pour mieux apprécier les lueurs. Baisser les armes. Sans défenses. Ressentir les évidences. S’attacher à ce qui nous relie. Oublier les combats. Qui brisent insouciance. Mordent l’existence. Retrouver le sens. Le goût de cette douce alchimie. Quand on s’aime…

Funambule de mes jours. De ma vie. De notre amour. J’avance. Je vacille. Le vide. Souvent y penser. Se faire peur. En équilibre. Encore.

 

16 août 2011,14:37

 Ciel gris bleuté. Quelques éclaircies. Encore trop de nuages pour profiter pleinement du soleil.

Dans le noir. Revoir ce film. Avec toi. Encore les mêmes effets. Mêmes écholalies avec ce que je ressens. Parce qu’en ce moment je suis au cœur de moi-même.

Un soir. Vous êtes là. Vous ma famille. Toi aussi tu es là.  Vous ne le savez pas, je suis comblé. Je me détache du moment. J’admire. Nos fous rires. Ton humour décapant. Nos regards complices. Ces clins d’œils pour se comprendre.  Ta fausse naïveté. Ce sourire venant signifier ma gaffe. Ta main mal placée remarquée. Tous les  petits apartés. Tes silences parlants. Le respect de chacun pour l’autre. Ta sensibilité cachée. L’authenticité malgré nos secrets. Cette cohésion malgré nos failles. L’empathie  naturelle. La confiance presque infinie. Nos souvenirs gravés. Ce qu’on a construit. Qui m’est si cher. Notre Amitié. Ma fierté. Plaisir simple. Vous avoir près de moi.

Toi à mes côtés. Plus qu’un petit mouchoir. Le voile levé. Notre couple à nu. Ma souffrance exprimée. Tes regrets entendus. Tenter de ne plus choir. Croire que “nous” n’est plus interdit, que “nous” a un sens. L’importance de me tourner vers moi. Pour mieux retourner vers toi. Te retrouver. Doucement. Sûrement. Dépasser ma colère, panser mes blessures. Penser à l’avenir. Lâcher prise, ne plus maitriser mes sentiments. Simple expression d’une peur. Peur de redonner ma confiance. De la voir à nouveau maltraitée. Insupportable, destructeur. Envie de te redonner ma confiance. Reconstruire cet édifice. A deux.

A deux. Vous m’avez construit. Vous m’avez instrumentalisé. Sans jamais rien dire. En silence grandir. Avec des œillères. Comme si je ne pouvais entendre la vérité. Elle me concerne. Je dois savoir. J’en ai le droit. J’ai été votre enfant. Vous en avez abusé. Je suis un adulte. Assumez. Repousser le moment de vous affronter. Par peur. Mettre en péril la fragilité des liens. Liens faillibles par la force de vos non-dits. De vos actes, vos défaillances. Vous entendre non pour vous juger. Pour me comprendre. En filigrane inévitablement une quête d’amour. Le votre, le mien.

Ciel  gris bleuté. Quelques éclaircies. Assez pour profiter pleinement du soleil à travers les nuages…

 

24 novembre 2010,0:53

Week-end estival. Enfin le soleil. Les taches de rousseurs reviennent sur mon visage. Souvenir de ma blondeur d’enfance. Avec elles je retrouve aussi mon insouciance.

Dimanche, balade anodine. Une rivière, des saules pleureurs, des petits chemins, des passerelles. Cet endroit je l’aime, je le connais. Et pourtant jamais je ne l’avais vu comme cela. Ou plutôt apprécié.

On fait le grand tour ? On a le temps. J’ai encore envie de marcher à tes côtés. D’avancer à tes côtés.

S’arrêter, au hasard d’un passage dans une allée de bambous, dans une petite crique. Nos regards plongés dans l’eau à observer des minuscules bout de bois se déplacer. Essayer d’en capturer et s’apercevoir émerveillés que c’est un “phasme d’eau bûcheron”. Le poser sur la rive et le pousser à plonger. Et nous de repartir en souriant.

Croiser un peu plus loin une espèce rare d’omelette champignonneuse, qui ne pousse que dans les arbres. Et nous d’en rire.

S’arrêter au pied de ma plus grande angoisse. On venait d’en parler, je n’en avais jamais vu. J’ai dû enjamber ce serpent. Presque mort, mais tressautant encore . Et toi de me rassurer.

Suivre une vieille dame marchant avec sa fille et m’imaginer ses pensées les plus folles et surréaliste, en faire un sketch. Et moi te regarder rire.

Commenter, fatigués sur un banc, un match de ping-pong sans filet avec un ballon de foot en plastique. Te regarder et s’embrasser. Et d’aimer ce moment.

Partager notre plaisir avec mes amis. Te voir rougir. Les voir rire de nos aventures, des pommes de terres qui font de la corde à sauter (tellement plus exaltant qu’un petit haricot…), eux qui avait vu une courgette faire du saut en longueur. Et de nous tenir la main.

Se coucher le soir, l’un contre l’autre. Se regarder, sourire. Et de se parler pour s’accompagner jusque dans nos rêves.

Me réveiller. Et me rendre compte que rien ne sert de rêver. Il existe une jolie réalité…

 

15 mai 2008,0:28