Week-end estival. Enfin le soleil. Les taches de rousseurs reviennent sur mon visage. Souvenir de ma blondeur d’enfance. Avec elles je retrouve aussi mon insouciance.

Dimanche, balade anodine. Une rivière, des saules pleureurs, des petits chemins, des passerelles. Cet endroit je l’aime, je le connais. Et pourtant jamais je ne l’avais vu comme cela. Ou plutôt apprécié.

On fait le grand tour ? On a le temps. J’ai encore envie de marcher à tes côtés. D’avancer à tes côtés.

S’arrêter, au hasard d’un passage dans une allée de bambous, dans une petite crique. Nos regards plongés dans l’eau à observer des minuscules bout de bois se déplacer. Essayer d’en capturer et s’apercevoir émerveillés que c’est un “phasme d’eau bûcheron”. Le poser sur la rive et le pousser à plonger. Et nous de repartir en souriant.

Croiser un peu plus loin une espèce rare d’omelette champignonneuse, qui ne pousse que dans les arbres. Et nous d’en rire.

S’arrêter au pied de ma plus grande angoisse. On venait d’en parler, je n’en avais jamais vu. J’ai dû enjamber ce serpent. Presque mort, mais tressautant encore . Et toi de me rassurer.

Suivre une vieille dame marchant avec sa fille et m’imaginer ses pensées les plus folles et surréaliste, en faire un sketch. Et moi te regarder rire.

Commenter, fatigués sur un banc, un match de ping-pong sans filet avec un ballon de foot en plastique. Te regarder et s’embrasser. Et d’aimer ce moment.

Partager notre plaisir avec mes amis. Te voir rougir. Les voir rire de nos aventures, des pommes de terres qui font de la corde à sauter (tellement plus exaltant qu’un petit haricot…), eux qui avait vu une courgette faire du saut en longueur. Et de nous tenir la main.

Se coucher le soir, l’un contre l’autre. Se regarder, sourire. Et de se parler pour s’accompagner jusque dans nos rêves.

Me réveiller. Et me rendre compte que rien ne sert de rêver. Il existe une jolie réalité…

 

15 mai 2008,0:28