Les arbres défilent. Comme un pantin sans fil. Une feuille morte. Je tombe. Creusant la mienne. Mes cailloux disparus. Je perds le fil.
Sac de nœuds. Les ombres du passé en pleine lumière. A présent dans l’obscurité. Dans ces similitudes je déambule. M’égare. Mes larmes. Je ne sais plus. Je me suis oublié. A trop penser à vous. Ma lutte essoufflée à toujours donner. A rechercher votre désir. A ne jamais le voir. Le recevoir. Je baisse la garde.
Mon existence dans votre absence. L’omniprésence de ma dépendance. Exister, me réaliser. En dépit de vous. Me retrouver. Vulnérable. Face à moi-même. Résoudre mes dilemmes. Ceux que vous m’avez imposés. Ne plus subir en silence cette souffrance. Statufié de ne pouvoir pardonner. Rassuré de ne pouvoir le faire. Je n’ai pas entendu vos regrets. Ma culpabilité de côté, votre responsabilité à assumer.
Ma vie à assumer. Mon mal à effacer. Mes larmes à essuyer. Ma souffrance à apaiser. Qui je suis à trouver. Pour quoi je vis à ressentir. Me dévoiler, me relever. Me révéler. Délier mes nœuds. Et renouer.
Je perds le fil. Mes cailloux disparus. Je tombe. Creusant la mienne. Comme un pantin sans fil. Une feuille morte. Les arbres immobiles…
24 octobre 2010,14:42
Journée de novembre ensolleillée.
Encore quelques cartons. Plus que deux chaises.
Un tapis. Une lampe.
Tori amos qui chante mon malaise.
De l’echo à chaque pas que je fais.
Le silence de mes larmes.
La souffrance de mes sanglots.
Je ne peux pas m’arrêter.
Je pleure.
Devoir quitter ce lieu.
Tourner la page.
Je pleure.
J’ai mal.
Je voudrais tout arrêter.
Je pleure, seul.
Sans fin, je pleure.
Je n’en peux plus de pleurer.
Alors je pleure…